mercredi 26 mars 2014

Je la dénonce ou pas?


Mon amie est étudiante dans le programme Sciences infirmières de l’Université Laval. À la session dernière, soit celle d’automne 2013, elle a été témoin d’un dilemme très important auquel une de ses coéquipières a du faire face. Vers la fin de leur session, un des professeurs du département a rencontré tous les étudiants du programme pour leur annoncer qu’il y avait découvert qu’il y avait une personne qui copiait avec l’aide de son cellulaire à tous les examens du cours de « biologie ». Ils ne savaient malheureusement pas qui était la personne concernée, toutefois ils avaient l’information que la plus proche amie de cette étudiante savait que celle-ci trichait pendant ces examens. Ce professeur faisait donc appel à l’amie, inconnue, de cette étudiante pour qu’elle dénonce le geste de la personne concernée. Il a fait le parallèle avec une situation semblable qui pourrait arriver dans son milieu de travail plus tard. Il expliquait que si une de ses collègues de travail volait des médicaments dans la pharmacie de l’hôpital, elle serait à ce moment complice de ce vol et qu’elle devrait la dénoncer sous peine de perdre son emploi et même sa licence de pratique. Cette personne avait donc un choix très difficile à faire. D’un côté elle devait se défaire d’une amitié, puisqu’après l’avoir dénoncée, l’étudiante en question ne voudra plus être son amie. D’un autre côté, elle voyait sa dénonciation comme un devoir de future infirmière. Lorsque mon amie m’a raconté cette histoire, je me suis également demandé ce que j’aurais fait dans une telle situation. J’aurais probablement établi toutes les conséquences qu’engendrerait chaque revers de la médaille, et ce, pendant un certain temps pour finalement prendre une décision la plus raisonnable possible. Je ne sais pas ce qui est le mieux dans une situation comme celle-là. En y réfléchissant, je crois que je n’aurai pas dénoncé mon amie puisqu’elle aurait su que ce qu’elle avait fait était mal. Je lui aurais donné une autre chance, puisque je crois que toute bonne personne a droit à une deuxième chance dans sa vie.

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