mercredi 28 novembre 2012

Centre d'injection supervisée: pour ou contre?


Savez-vous de quoi s’agit-il ? C’est en fait un endroit où les toxicomanes qui se droguent par voie intraveineuse peuvent se rendre afin de pratiquer leur injection dans un espace sécuritaire avec du matériel stérile et des soins professionnels.

La Direction régionale de santé publique de la Capitale-Nationale agit sur la prévention des maladies et prône une bonne qualité de vie chez les citoyens.  Dans ses mémoires, la direction estime que viser une société sans drogue relève de l’utopie. Il est donc de leur ressort de faire attention à cette partie de la population. Le principe de réduction des méfaits est très controversé. Il s’agit d’une notion qui consiste en la diminution des tords causés par la consommation de drogue en s’appuyant sur la tolérance de la population et des professionnels. Elle s’inscrit dans le respect du principe éthique de non malfaisance. La Direction de la santé publique du Québec tient à informer les personnes inquiètes des impacts d’un service d’injection supervisée (SIS) dans leur communauté en considérant qu’elle a pour mission de la protection de l’ensemble de la population de son territoire.

Deux concepts importants sont à prendre en compte dans cette initiative. Le premier se rapporte au pragmatisme. Dans le monde, il n’est pas possible d’arriver à une absence totale de l’utilisation des drogues. Le second concept touche l’humanisme. Il faut faire attention à la qualité de vie des citoyens, les drogués en font partie. Il est important de se situer entre ces deux concepts.

Il est difficile de se positionner dans ce débat. D’une part, l’initiative est positive car ils veulent protéger les toxicomanes et les aider. En effet, les injections sont souvent faites dans des conditions déplorables et le risque de transmission de maladies est grand. D'autre part, cela revient à accepter l'utilisation de drogues dures et aider les toxicomanes à se droguer.

En Amérique du Nord il existe deux sites de ce genre. L’un d’entre eux se situe à Montréal, l’autre à Vancouver.

Le centre d’injection Insite à Vancouver propose un lieu sûr pour les injections, mais aussi des tests de dépistage et un accès aux soins de base. Une clinique de désintoxication se trouve également à l’étage de ce bâtiment. Les gens sont donc plus enclins à se faire soigner. C’est ce qu’indique ce reportage sur la menace de fermeture que subit le site de Vancouver http://www.youtube.com/watch?v=wO21w5cfu1A.

Je pense que dans le cas de Vancouver, l’initiative est bénéfique car un centre de désintoxication est mis à la disposition des personnes. Mais dans les autres situations, c’est comme accepter le fait que les personnes se droguent en leur offrant un lieu où le faire en sécurité. Il me semble primordial d’accompagner cette démarche avec un suivi psychologique et une possibilité de désintoxication. Les toxicomanes qui se rendent jusqu’à ces centres sont des gens qui veulent s’en sortir un minimum mais qui n’ont peut-être pas la force physique de faire une cure de désintoxication. S’ils vont jusque-là, c’est qu’ils ont conscience du danger de le faire dans la rue ou des dans conditions insalubres. C’est un premier pas pour un drogué.

Voici un autre reportage qui traite du débat que cela suscite à Québec : http://www.radio-canada.ca/regions/Quebec/2012/09/23/003-documentaire-piquerie-.shtml

Je suis partagée entre les deux points de vue.
La loi interdit l’utilisation des drogues dures. Dans ce cas, avons-nous vraiment le droit d’accepter que des personnes se droguent ? Cela revient à légaliser la drogue et donc rendre cet acte légitime et acceptable.  Mais en oubliant la loi, est-il de notre ressort d’aider quelqu’un à se droguer ? C’est comme si nous étions complice de cet acte. En contrepartie, il n’est pas décent de laisser des personnes risquer d’attraper des maladies graves ou de faire une overdose en sachant que le problème existe. La société se doit de protéger ses citoyens, quels qu’ils soient.

Quel est votre point de vue à ce sujet ? Êtes-vous pour ou contre les centres d’injection supervisée ? Comment voyez-vous la situation ?

3 commentaires:

Antoine Lavoie a dit…

Je suis personnellement pour l'implantation de centres d'injection supervisée car il ne sert à rien de sa bander les yeux et de refuser la réalité dans laquelle nous vivons.

Il est impossible d'enrayer la drogue de notre système, alors pourquoi ne pas rendre sa consommation "plus sécuritaire" pour le reste de la société?

D'implanter des centres d'injection ne vient pas encourager la consommation de drogue, elle vient simplement éviter qu'elle se déroule dans les parcs et ruelles du quartier.

De plus, cela peut avoir un effet bénéfique si des centres de désintoxication sont implantés à même ces centres.

Quel peut vraiment être un désavantage de cette mesure?

Unknown a dit…

Je considère aussi qu'il est nécessaire d'implanter des centres de ce genre. Ces centres ne prônent pas la toxicomanie, au contraire, ils tentent tout d'abord de réduire le nombre de maladies transmisses par des aiguilles souillées et de réduire les décès, soit par surdoses ou par mauvaise administration des drogues.

Il faut aussi prendre en considération que ces centres ne servent pas de cachette pour les toxicomanes mais bien une première étape à la réhabilitation de ceux-ci. La dépendance est une maladie et le gouvernement se doit de prendre les mesures nécessaire pour la contrer.

Je crois que plusieurs citoyens ne pensent qu'à l'image de leur quartier et ne veulent en rien la détériorer avec une «piquerie» même si elle est supervisée. Selon moi, chacun doit faire sa part et se renseigner sur le sujet afin de mieux comprendre.

Je crois que pour l'instant, les centres d'injections supervisés font partie d'une solution positive au problème de la toxicomanie. Avec les années peut-être trouverons-nous une meilleure solution !

Unknown a dit…

Je considère aussi qu'il est nécessaire d'implanter des centres de ce genre. Ces centres ne prônent pas la toxicomanie, au contraire, ils tentent tout d'abord de réduire le nombre de maladies transmisses par des aiguilles souillées et de réduire les décès, soit par surdoses ou par mauvaise administration des drogues.

Il faut aussi prendre en considération que ces centres ne servent pas de cachette pour les toxicomanes mais bien une première étape à la réhabilitation de ceux-ci. La dépendance est une maladie et le gouvernement se doit de prendre les mesures nécessaire pour la contrer.

Je crois que plusieurs citoyens ne pensent qu'à l'image de leur quartier et ne veulent en rien la détériorer avec une «piquerie» même si elle est supervisée. Selon moi, chacun doit faire sa part et se renseigner sur le sujet afin de mieux comprendre.

Je crois que pour l'instant, les centres d'injections supervisés font partie d'une solution positive au problème de la toxicomanie. Avec les années peut-être trouverons-nous une meilleure solution !